Le Liban, avec une superficie totale de 10,452 km2 est situé à l'Est de la mer Méditerranée et s'étend sur 210 km le long de la côte et 50 km à l'intérieur: Sa frontière Nord et Est est commune avec la Syrie et sa frontière Sud est commune avec la Palestine. Administrativement, il est divisé en six Mohafazats ou provinces. Topographiquement, le Liban peut être divisé en quatre parties parallèles en allant de l'Ouest vers l'Est:
-Une bande plate côtière et étroite le long de la mer;
- La chaîne du Mont-Liban, dont le maximum atteint 3,000 mètres d'altitude.
-La vallée de la Bekaa avec une hauteur de 900 mètres au-dessus du niveau de la mer.
-La chaîne de l'Anti-Liban qui s'élève jusqu'à 2,800 m vers l'Est.
Le Liban dispose de 16 fleuves pérennes et de 23 saisonniers et le débit fluvial annuel total est d’environ 3 900 millions de m3, dont environ 700 millions de m3 coulent dans les pays voisins.
Le Liban dispose de deux barrages, le barrage de Qaraoun sur le fleuve Litani et le barrage de Chabrouh qui capte les eaux de pluies ainsi que les eaux de ruissellement de la source de Nabeh al-Laban. Leur capacité de stockage respective est de 220 millions de m3 et de 8 millions de m3 (capacité de stockage statique). Actuellement, seulement 30 millions de m3 du barrage Qaraoun sont utilisés pour l’approvisionnement en eau et l’irrigation ; le reste sert à générer de l’électricité.
La plupart des eaux de surface utilisées pour garantir l’approvisionnement provient de sources naturelles captées. Le Liban dispose de quelque 2 000 sources naturelles. Leur rendement total annuel dépasse 1 200 millions de m3. Cependant, moins de 200 millions de m3 sont disponibles pendant la période estivale. Le volume total annuel exploité est de 637 millions de m3. Le Liban a également un certain nombre de sources marines d’eau douce.
Plus de 50% de l’eau d’irrigation proviennent de puits et de forages souterrains, tandis que 80% de l’eau potable proviennent de sources souterraines.
Les zones humides les plus importantes au Liban sont situées à Ammiq (250 ha), juste au nord du lac de Qaraoun, et sur des terres privées dans la vallée de la Békaa.
Les fleuves, les sources naturelles et les eaux souterraines continuent à être négativement affectés par les eaux d’égout brutes et d’autres déchets, ménagers et industriels. Toutes les ressources en eau sont exposées à une dégradation environnementale résultant de la contamination bactériologique dans les zones agricoles, le ruissellement et l’infiltration des résidus provenant des engrais et des pesticides.
La majorité des fleuves du Liban affichent des niveaux inacceptables de contamination des eaux usées brutes La situation est identique dans les fleuves côtiers et intérieurs.
Eaux souterraines : Les principales sources d’eau potable étant les puits et les sources naturelles, il en résulte une incidence élevée de maladies d’origine hydrique reflétant le degré de pollution élevé. Eaux côtières marines Dans les eaux côtières du Liban se jettent des eaux usées non traitées provenant d’au moins 53 exutoires (dont 16 dans la région de Beyrouth). Les eaux côtières reçoivent environ 65% de la charge totale des eaux usées au Liban. Environ 70% de la population du Liban, en plus des centaines de milliers de touristes chaque année, contribuent à ce flux des eaux usées. Bien que le Liban ait fait des progrès en construisant des stations d’épuration le long de la côte, aucune, sauf celle de Ghadir, ne fonctionne à capacité nominale. En plus des exutoires d’eaux usées, les fleuves transportent également des polluants en amont de divers secteurs et activités pour les déverser dans la mer, y compris les eaux de ruissellement agricoles et les eaux usées.
En plus de eaux usées non traitées des villes et des villages, les eaux côtières sont également affectées par les immenses décharges au bord de la mer à Tripoli (toujours actives, mais contenues), à Bourj Hammoud (fermées, mais non réhabilitées), à Beyrouth (fermées et réhabilitées), à Saida (actives et causant une grave pollution de l’environnement) et à Tyr (actives). La pollution supplémentaire des eaux côtières provient des centrales thermiques côtières (Beddawi, Zouk, Jieh et Zahrani) et de la présence écrasante d’industries lourdes tout au long de la côte. La charge de demande biologique en oxygène des eaux usées industrielles est estimée à 5 000 tonnes par an. Les eaux à proximité des sites industriels affichent des niveaux élevés de métaux lourds comme l’arsenic, le plomb, le zinc et le chrome.
Eau de baignade : L’érosion côtière, principalement dans le nord du Liban et les flux de pollution déjà mentionnés (les exutoires d’eaux usées, les centrales thermiques, les industries, etc.), affecte la qualité de l’eau et l’accès aux plages.
demande actuelle en eau Les estimations de la demande actuelle varient selon la source et les hypothèses. Les paramètres les plus importants pour évaluer la demande en eau comprennent la population, la consommation d’eau par habitant, l’efficacité du réseau, la superficie totale irriguée, la consommation de l’irrigation et la demande de l’industrie.
Le climat du Liban est typiquement méditerranéen avec de fortes précipitations de pluies en périodes hivernales (janvier à mai), secs et très arides durant les 7 mois restants de l'année. Cependant, l'influence de la mer, les particularités de la topographie, ainsi que la présence du désert Syrien au Nord, ont créé une variante de microclimat à l'intérieur du pays avec des contrastes, dans la distribution des températures et des précipitations.
La température annuelle moyenne est de 20°C sur la côte (variante entre 13°C en hiver et 27°C en été), 16°C dans la vallée de la Bekaa (variante entre 5°C en hiver et 26°C en été), et moins de 10°C dans les hautes altitudes des zones montagneuses (variant entre 0°C en hiver jusqu'à 18°C en été). La précipitation annuelle moyenne est estimée aux alentours de 800 mm, variant de 600 à 900 mm le long de la côte et de 1,400 mm dans les montagnes et décroissante jusqu'à 400 mm dans les régions Est, et moins de 200 mm dans les régions Nord-Est du pays. Au-dessus de 2,000 m d'altitude, les précipitations sont essentiellement neigeuses et peuvent aider à donner de bons débits pour 2,000 sources pendant les périodes sèches. Les précipitations se produisent durant 80 à 90 jours par an, principalement entre octobre et avril. Environ 75% du volume total de l'écoulement superficiel ont lieu durant la période de 5 mois, qui s'étend de janvier à mai, 16% de juin à juillet et seulement 9% pour les cinq mois restants soit du mois d'août au mois de décembre.
L’eau est la principale source de vie. Cette source peut causer beaucoup de maladies si l’eau est polluée et peut avoir des conséquences néfastes sur l’Homme.
Les principales sources de pollutions de l’eau sont l’agriculture (pesticides, nitrates, etc.), l’industrie (métaux lourds, PCB) et la médecine (résidus médicamenteux).
Les différents types de maladies liées à l’eau:
-les maladies hydriques :
Il s’agit en premier lieu des « maladies hydriques » qui sont provoquées par de l’eau contaminée par des déchets humains, animaux ou chimiques. Elles comprennent entre autres le choléra, la typhoïde, la polio, la méningite, l’hépatite A et E, et la diarrhée.
Chaque jour, 6000 personnes meurent dans le monde à cause de maladies diarrhéiques. En 2001, on a ainsi dénombré près de 2 millions de morts, dont plus de la moitié sont des enfants. Ces maladies ont ainsi tué plus d’enfants au cours des 10 dernières années que tous les conflits armés depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
La raison principale de cette situation catastrophique est la pauvreté. Nombre de population ne disposent pas d'eau potable, les aménagements indispensables aux traitements des eaux usées et à la fabrication de l'eau potable étant trop coûteux, ni même des soins que ces affections nécessitent, les infrastructures médicales n'étant pas suffisantes. Cependant, avec de simples mesures d’hygiène, la plupart de ces morts pourrait déjà être évitée.
- les maladies aquatiques :
Elles sont transmises par des organismes aquatiques qui passent une partie de leur vie dans l’eau et une autre en tant que parasite. Ces maladies sont causées par toute une variété de vers. Ces vers infectent les organismes humains et, sans forcément être mortels, diminuent fortement les capacités physiques. La plus connue de ces maladies est la schistosomiase, appelée aussi bilharziasis. On estime que près de 200 millions de personnes sont infectées par le ver qui est à l’origine de la schistosomiase, parmi lesquelles 20 millions souffrent de séquelles sérieuses. Cette maladie est présente dans 74 pays.
On distingue enfin les maladies véhiculées par les moustiques et les mouches tsé-tsé qui infestent certaines zones aquatiques. Parmi ces maladies, on trouve la fièvre jaune, la dengue (dont la forme la plus virulente déclenche des hémorragies graves voire mortelles), la maladie du sommeil, la filariose et le paludisme (malaria). Cette dernière provoque à elle seule, chaque année, plus de 1 million de décès et cause 300 millions de cas de maladies aiguës. 90% des victimes qui décèdent du paludisme se situent dans l’Afrique sub-saharienne.
-les risques liés aux composés chimiques :
L'eau de la nature est d'autant moins potable aujourd'hui qu'elle est de plus en plus polluée par des substances rejetées par les sociétés humaines. Or cette pollution est parfois telle que même la qualité de l'eau traitée s'en ressent. Il n'est pas rare qu'une affaire éclate au sujet d'eaux du robinet qui ne respectant pas les normes de sécurité sanitaire.
Si l'eau potable fait l’objet d’une réglementation précise et de contrôles fréquents, les principales inquiétudes portent sur la présence de plomb, de nitrates et de pesticides dans l’eau qui coule de nos robinets.
De toutes ces matières présentes dans l'eau, certaines sont sans risque pour la santé en dessous d'une certaine concentration, d'autres sont toxiques même à l'état de trace. Outre leur concentration, le temps d'exposition à ces substances est également très important. Si la contamination par les organismes pathogènes est très rapide, une seule absorption d'eau infectée pouvant suffire, certaines substances ne sont toxiques qu'après un long temps d'exposition. En tous les cas, les effets sur l'organisme de cette kyrielle de substances que les hommes ingèrent à doses homéopathiques restent pour la plupart encore méconnus.
Certaines substances, comme les métaux lourds, ne sont pas éliminées par l'organisme. Elles s'y accumulent, et leur ingestion prolongée peut être la cause de maladies graves, même si la teneur dans l'eau est faible. Ingérées en grande quantité lors d'une pollution accidentelle, ces mêmes substances sont rapidement toxiques.
Le plomb
Le plomb passe rapidement dans le sang et va perturber de nombreux mécanismes biochimiques, touchant principalement le système nerveux mais aussi d'autres fonctions, comme la reproduction. Les enfants exposés de manière prolongée à de faibles doses de plomb peuvent ainsi développer un saturnisme, une maladie caractérisée par divers troubles pouvant être irréversibles : ceux-ci concernent la croissance, le développement du système nerveux central, le développement intellectuel et le comportement. A plus forte dose, le plomb peut même induire même chez les adultes, et aussi bien chez les hommes que chez les femmes, des troubles de la reproduction, des insuffisances rénales, ou des encéphalopathies. Il peut également fixer se fixer sur les os où il ne sera pas gênant tant qu'il ne sera pas renvoyé dans le sang; or cela peut se produire en particulier chez les femmes enceintes - entraînant une exposition du fœtus, et chez les personnes âgées -qui se retrouvent empoisonnées de manière brutale.
Selon les spécialistes, ces inquiétudes ne sont pas forcément justifiées. Pour Bernard Barraqué, chercheur au CNRS, les risques liés au plomb sont insignifiants. Seulement 1% des personnes dont la distribution d'eau est assurée par des tuyaux en plomb y sont exposées. De récents travaux menés par l’INSERM montrent que le taux de plomb dans le sang des personnes qui y sont le plus exposées ne dépasse pas 100 à 200 µg/l alors que le risque de saturnisme n’apparaît que quand ce taux atteint 800 µg/l.
Les nitrates
Au-delà d'un certain seuil de concentration, les nitrates peuvent engendrer, chez les enfants et surtout les nourrissons très sensibles à une absorption trop importante, un empoisonnement du sang appelé une méthémoglobinémie ou encore maladie bleue. Les nitrates ne sont pas nocifs en soit pour la santé. Mais sous l'action d'une bactérie présente dans le corps humain, ils se transforment en nitrites - qui eux oxydent l'hémoglobine du sang qui ne peut plus fixer l'oxygène et perturbe la respiration cellulaire.
Même à faible concentration, ils peuvent également engendrer à long terme des cancers chez les adultes lorsqu'ils sont associés à certains pesticides avec lesquels ils forment des composés cancérigènes. Le risque demeure difficile à évaluer et les normes actuelles, qui fixent les seuils de concentration des nitrates à 50 mg/l représente une application raisonnable du principe de précaution.
Les pesticides
La difficulté avec les pesticides est qu'ils forment une famille très nombreuse: plusieurs centaines de molécules très diverses sont en effet utilisées. En outre, dans la nature, ces molécules se dégradent et en génèrent d'autres. Les toxicités de ces substances, pesticides et produits de dégradation, diffèrent et sont mal connues pour la plupart, l'incertitude portant sur les effets à long terme de doses infimes répétées. Certains sont cancérigènes comme l'atrazine.
La réglementation fixe à 0 ,1 µg/l pour chaque type de pesticide identifié et à 0,5 µg/l la concentration totale des pesticides. Il paraît difficile de lever les inquiétudes provoquées par la présence de pesticides dans l’eau du robinet dans la mesure où nos connaissances sur le sujet demeurent limitées. Mais rappelons que cette réglementation est bien plus sévère que les recommandations formulées par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et qu’à ce jour, on n’a pas détecté de cas d’intoxication chronique ou de maladies provoquées par la présence de ces matières dangereuses dans l’eau de nos robinets.
L’eau au Liban :
Le Liban, contrairement à ses voisins, dispose d'abondantes ressources en eau. Ses fleuves sont à l'image des nombreux paradoxes de notre pays. Que ce soit notre eau, nos montagnes, nos plantes et fleurs, notre littoral, nos oiseaux migrateurs, ou la faune sauvage - affluence du trésor de la biodiversité du moyen orient et gâchis permanents causés par la cupidité -, l'écosystème libanais paye un lourd tribut à cause des solutions de facilité et du manque d'implication d'un gouvernement encore instable, davantage inquiet de son maintien et soucieux des questions de sécurité, que de développement durable qui est pourtant parti intégrante de la sécurité humaine.
Les principaux polluants sont de nature agricole, avec l'azotate et le phosphore, par les engrais et les différents pesticides de nature industrielle, les lacunes en matière d'évacuation d'eaux usées et enfin de déchets physiques de toute sorte. L'eau est la plus grande richesse des décennies à venir, protégeons-la pour en tirer les fruits demain.
Les activités qui polluent le Liban : Tout pollue au Liban. L'agriculture, avec son surdosage en pesticides n'est certainement pas le dernier des facteurs. L'activité industrielle à proximité des villes a une grande part de responsabilité, en se débarrassant de ses surplus toxiques, de peintures, d'huile de vidanges etc. Les déchets domestiques, les déchets sanitaires, les rejets des déchets d'hôpitaux, l'évacuation des égouts dans les fleuves, en zone urbaine ou dans les campagnes constituent un fléau. Les fosses septiques dans nos maisons laissent s'infiltrer les déchets et matières fécales dans les nappes souterraines. Les diverses huiles de vidange des industries ou des voitures sont hautement cancérigènes faute d'installations prévues pour leur récupération. Enfin, soulignons notre mauvaise habitude de tout déverser dans les fleuves après nos pique-niques familiaux.
Les fleuves les plus pollués et les moins pollués :
Nahr Ghadir qui traverse le sud de Beyrouth pourrait battre le record du monde du fleuve le plus pollué, et le plus propre serait le fleuve Wazani, car il y a très peu d'agriculture à proximité ; on y trouve même des poissons et une faune abondante.
Ce que l'on peut dire sur le sujet, c'est qu'il y a disparité du dosage de polluants sur les différents fleuves. Le Ministère de l'environnement a fait des études en 2006 et leur observation sur cinq captages indique que les fleuves de Damour, d'Awali, de Beyrouth et du Litani présenteraient un déficit en oxygène, entraînant un phénomène d'eutrophisation qui est principalement provoqué par une augmentation des niveaux de nitrate et de phosphate et par une influence négative sur la vie de l'eau. En effet, en raison de l'enrichissement, les plantes aquatiques, telles que les algues se développent de façon intensive. Par conséquent, l'eau absorbe moins de lumière et certaines bactéries aérobies deviennent plus actives. Ces bactéries abaissent les niveaux d'oxygène à un tel niveau que seules les bactéries anaérobiques peuvent être actives. Ceci rend la vie dans l'eau impossible pour les poissons et les autres organismes.
Les déchets qui peuvent être décomposées par des bactéries sont gourmands en oxygène. Cependant la demande de nitrogène est importante dans les fleuves de Damour et d'Awali. En outre, le fleuve d'Awali sollicite du phosphore, au contraire des fleuves de Beyrouth et du Litani. Malheureusement, ce déséquilibre écosystémique des fleuves cause des épidémies.
- les conséquences de cette pollution sur l'environnement et sur la santé du citoyen :
Le taux de cancer est très élevé au Liban, alors que notre régime alimentaire proche du régime crétois, est le meilleur du monde. La pollution de l'eau au Liban en est certainement l'une des causes.
La pollution des fleuves est un véritable danger pour la santé, la proximité des habitations sur le fleuve traversant les villes fait que l'effusion des produits PCB ou encore polychlorobiphényles, classés comme polluants organiques persistants (POPS) et employés industriellement comme additifs dans les peintures, les encres et les huiles mécaniques, sont très peu biodégradables, et hyper cancérigènes.
Les bactéries, les virus, les protozoaires et les vers parasites qui se développent dans les égouts et les eaux usées non traitées et l'accès à une eau potable de mauvaise qualité (Pratiquement partout au Liban), entraînent toute sorte de maladies (diarrhée, dysenterie, gastroentérite, etc.). Outre le cancer, de nombreux patients sont atteints par l'hépatite A et la typhoïde. Ceci se vérifie plus au nord et au sud (régions recevant l'eau potable avec parcimonie). On boit encore dans ces régions de l'eau de pluie stockée dans des cuves en béton pendant toute l'année, sans aucune forme de traitement.
Enfin, les composés radioactifs hydrosolubles peuvent causer des cancers, des malformations chez les nouveau-nés et des modifications génétiques et sont donc des polluants de l'eau très dangereux. L'actualité nous parle de produits hautement radioactifs destinés à l'agriculture, contenant une cobalt-36 source de -60 capable de tuer une personne en quelques minutes. Ce produit devait être utilisé pour un projet de lutte contre les mouches qui détruisent les récoltes, en particulier les pommes. Je trouve vraiment cette information très inquiétante. Toutes les formes de pollution finissent dans l'eau puis affectent notre santé.
La pollution atmosphérique désigne la concentration croissante dans l'air de gaz et particules polluantes. Elle se caractérise par une altération des niveaux de qualité et de pureté de l'air. Dans les villes, l'augmentation de ces polluants est principalement liée à l'émission de gaz toxiques par les véhicules à moteur et les usines. Parmi les éléments et particules toxiques constituant la pollution atmosphérique : le dioxyde d'azote (NO2), le dioxyde de soufre (SO2), l'ozone (O3) et les particules de diamètre inférieur ou égal à 10 ?m (PM10). D'autres particules, appelées particules fines (diamètre inférieur à 2,5 micromètres) ont la particularité de rester en suspension dans l'air : leurs effets néfastes sur les fonctions respiratoires sont aujourd'hui bien établis. L'accroissement de ces particules est principalement lié aux émissions de moteurs diesel.
Selon une Note de position publiée par l'Institut de veille sanitaire (InVS) en 2012, les effets de la pollution atmosphérique sur la santé sont observés dès les concentrations les plus faibles, en l'absence même de pics de pollution. Selon l'InVS, l'impact sanitaire est donc essentiellement dû aux niveaux moyens de pollution atmosphérique, en dehors des pics. Et ce même si les pics de pollution entraînent une augmentation des cas d'hospitalisation et de la mortalité. En Mars 2014, l'OMS estime que 7 millions de décès prématurés sont provoqués chaque année par la pollution de l'air.
L’air pollué, flottant à la surface de la terre, est emporté par le vent et la pluie. Les nuages et les températures élevées contribuent également à disperser la pollution pour atteindre de très grandes distances depuis son point d’origine.
La pollution de l’air a un impact majeur sur le processus d’évolution des plantes en empêchant la photosynthèse dans de nombreux cas, avec de graves conséquences sur la purification de l’air que nous respirons.
L’accumulation de gaz dans l’atmosphère génère également des problèmes environnementaux aux conséquences tristement connues : pluies acides, diminution de la couche d’ozone, réchauffement climatique, effet de serre… La concentration de ces gaz dans l’atmosphère, principalement le dioxyde de carbone, augmente en moyenne de 1% par an. Ce phénomène est dû aux propriétés que possèdent certains gaz (dioxyde de carbone, méthane, oxyde nitreux, ozone et chlorofluorocarbones) d’emprisonner la chaleur du soleil dans l’atmosphère, l’empêchant de retourner dans l’espace après avoir été réfléchie par la Terre.
La pollution de l’air contribue à la formation de pluies acides, des précipitations atmosphériques sous forme de pluie, de gel, de neige ou de brouillard, qui sont libérées lors de la combustion de combustibles fossiles et transformées par contact avec la vapeur d’eau dans l’atmosphère. Les pluies acides modifient la quantité de produits chimiques présents dans les sols et l’eau douce, affectant ainsi les chaînes alimentaires.
La pollution de l’air peut notamment causer des problèmes cardiovasculaires, des allergies, des crises d’asthme, des conjonctivites, des maladies des bronches, des cancers du poumon ou de la peau, des problèmes de vision, des maladies du sang, des problèmes dans le développement mental de l’enfant, entre autres. Les personnes les plus vulnérables sont les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les malades.
La pollution de l’air au Liban est très grande à cause des déchets brûlés chaque jour en très grande quantité.
L'asthme est la principale affection aggravée ou déclenchée par la pollution de l'air en nombre de cas. 10 et 35% des causes d’asthmes traités annuellement lui sont attribués.
Les bronchites aiguës sont induites par une fragilisation des bronches aux polluants atmosphériques, qui favorisent la présence d'un virus ou d'une bactérie. 950000 cas annuels de bronchite aiguë sont attribuables à la pollution, selon certaines estimations.
La pollution de l'air est responsable de 134 000 nouveaux cas de bronchite chronique par an, soit 10% des patients souffrant de cette affection. Elle est provoquée par l'irritation des bronches due aux agents chimiques de la pollution.
Broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO)
La broncho-pneumopathie chronique obstructive constitue une complication de la bronchite chronique. Elle est permanente et non réversible. 10 à 15% des cas de BPCO sont attribuables à l'environnement.
Les particules fines jouent un rôle important dans l'aggravation des allergies provoquées par les pollens. En effet, ces particules fragilisent les grains de pollens et favorisent la libération des protéines allergisantes et permettent enfin aux protéines de certains pollens, comme ceux des bouleaux, d'atteindre plus facilement les petites voies respiratoires favorisant l'apparition de l'asthme
Le nombre de cas de cancers des voies respiratoires attribuables à la pollution atmosphérique est difficile à estimer, dans la mesure où cette pathologie est associée à plusieurs facteurs de risques. Le nombre de cas recensés reste peu élevé comparativement aux autres maladies associées à la pollution de l'air.
L’air au Liban :
La pollution de l’air est la contamination de l’environnement intérieur ou extérieur par tout agent chimique, physique ou biologique qui modifie les caractéristiques de l’atmosphère (OMS, 2011). Ceci a lieu lorsque divers gaz, gouttelettes et particules se trouvent dans l’atmosphère au-delà de leurs concentrations normales et/ou y sont introduits par des sources anthropiques ou des phénomènes naturels.
Les principaux polluants de l’air au Liban sont :
Force motrices : De nombreuses forces, agissant ensemble ou isolement, influent sur la qualité de l’air au Liban. Elles peuvent avoir une incidence sur l’air ambiant et/ou intérieur et provenir de phénomènes naturels ou d’activités anthropiques.
Sources anthropiques : Les sources les plus significatives de pollution provenant d’activités économiques sont les secteurs du transport, de l’énergie et de l’industrie.
Secteur du transport: Au Liban, le secteur du transport (terrestre, aérien et maritime) est la source principale de pollution de l’air (MOE/EU/NEAP, 2005). Il représente à lui seul 59% des émissions de NOx au niveau national en 2005 (MOE/GEF/UNDP, données non publiées, 2010).
Polluants de l’air : Les polluants de l’air se divisent en deux catégories (gaz et particules) et en deux sous-catégories (primaires et secondaires). Les polluants primaires sont émis directement de la source ; les polluants secondaires sont des polluants primaires qui subissent des réactions chimiques et photochimiques dans l’atmosphère. Les principaux polluants sont les suivants :
Secteur de l’énergie : Les industries de l’énergie (centrales thermiques) contribuent très largement à la pollution atmosphérique au Liban en émettant des panaches de fumée noire de HC, CO, CO2, SO2, NOx, suie, PM et d’autres polluants (MOE/EU/NEAP, 2005u). Ce sont les plus gros producteurs de CO2, représentant 39% des émissions nationales de CO2 en 2005. La population croissante et le changement des modes de vie augmentent la demande en électricité et en d’autres sources d’énergie. Puisque la production d’énergie officielle du Liban ne répond pas à la demande, des générateurs auxiliaires privés produisent à peu près 500 MW, ce qui équivaut à 20% de la production totale. Les industries au Liban sont réparties sur tout le territoire et la plupart d’entre elles sont à production restreinte.
Sources naturelles :
Les phénomènes naturels suivants exercent, au Liban, un impact sur la qualité de l’air :
•Les incendies des forêts
•Les tempêtes de poussière (reyah khamseenyah)
•Les conditions atmosphériques et climatiques comprennent la température, l’humidité, la pression atmosphérique, la vitesse et la direction du vent, ainsi que la hauteur de la couche de mélange.
Air intérieur : La qualité de l’air intérieur est influencée par plusieurs facteurs dont l’usage du tabac. Au Liban, la fumée provenant du tabac constitue l’une des principales sources de pollution de l’air intérieur.
Tabagisme excessif : La fumée de cigarettes contient des composés gazeux et particulaires qui peuvent avoir des effets néfastes de longue durée sur la santé et qui pour certains existent en très forte concentration. La fumée de cigarettes renferme des concentrations des concentrations beaucoup plus élevées de monoxyde de carbone (CO) que les émissions d’un véhicule bien entretenu.
Mauvaises pratiques de chauffage : Les citoyens libanais, notamment les ménages à faible revenu, ont recours à des combustibles solides de mauvaise qualité pour le chauffage domestique, qu’ils brulent en plein air ou dans de simples poêles, qui dégagent la plus grande partie des fumées à l’intérieur de leur habitation. La pollution de l’air intérieur qui en résulte est une grande menace pour la santé, en particulier celle des femmes et des jeunes enfants qui passent plusieurs heures près du feu. De plus, l’usage des combustibles solides et des poêles de mauvaise qualité présente d’autres conséquences irréversibles sur la santé (à savoir atteinte du système nerveux central), sur l’environnement et sur le développement économique. Un grand nombre de polluants néfastes pour la santé dont les PM, CO, SOx, NOx, aldéhydes, benzène (C6H6) et HC, en sont émis. Aussi, l’aération inadéquate, les hautes températures et les taux d’humidité élevés contribuent à l’augmentation des niveaux de polluants de l’air intérieur.
Concentrations et composition des polluants de l’air au Liban
Dioxyde de soufre dans la Région du Grand Beyrouth : Les concentrations de SO2 tendent à culminer dans les villes fortement urbanisées ou dans les régions riches en activités industrielles, tandis que les régions rurales ou de banlieue tendent à présenter des niveaux inférieurs.
Dioxyde d’azote dans la Région du Grand Beyrouth
Dioxyde d’Azote
La principale source d’émission de NOx au Liban est la circulation routière. En 2009 et 2010, selon l'URQA les concentrations de NO2 dans la région du Grand Beyrouth étaient respectivement 53μg/m3 et 58 μg/m3 dépassant la norme de l’OMS de 40 μg/m3. 93% de la population de Beyrouth est exposée à des concentrations de NO2 supérieures à 40 μg/ m3. Cette exposition au NO2 si elle est prolongée, peut avoir des conséquences graves sur la santé.
Composés carbonylés dans la région du Grand Beyrouth
Le formaldéhyde (C1), l’acétaldéhyde (C2) et le propanal/acétone sont trois composés carbonylés connus pour leurs effets sur la santé humaine. En 2003-2004, les niveaux urbains de ces composés au Liban étaient inférieurs à ceux trouvés à Rome.
À l’extérieur de la région du Grand Beyrouth
A l’extérieur de la région du Grand Beyrouth, les données sur la qualité de l’air sont plus fragmentaires et épisodiques. La plupart des études sur la qualité de l’air en dehors de Beyrouth se sont concentrés sur Chekka et Selaata ; Les niveaux de polluants atmosphériques à Chekka et Koura sont interprétés ci-dessous :
CO : De faibles niveaux ont été enregistrés dans tous les lieux de surveillance, ce qui indique l’absence de processus de combustion inefficace.
NO2 : Des niveaux relativement faibles ont été notés dans tous les lieux de surveillance, ce qui correspond à des activités de transport et d’industrie normales. Des niveaux pics de NO2 (allant de quelques heures jusqu’à quelques jours) se sont produits en raison d’activités industrielles irrégulières et ont été corrélés avec un nuage d’émissions industrielles enveloppant le voisinage de Chekka.
SO2 : Les mesures ont montré des niveaux sensiblement élevés durant la saison sèche dans les trois régions de Chekka, d’Enfeh et de Fih, et ceci probablement à cause du panache de fumée de l’usine de ciment. Cependant, les niveaux à Chekka ont été légèrement inférieurs à ceux de Fih et Enfeh.
PM10 : Les mesures prises à Chekka et dans la région de Koura ont montré des niveaux sensiblement élevés dans presque tous les emplacements d’échantillonnage. Chekka a constamment indique les valeurs de PM10 les plus élevées, étant la plus proche de toutes les sources d’émissions y compris les carriers.
La quantité de particules fines présentes dans l’atmosphère beyrouthine est en moyenne deux fois supérieure au taux acceptable fixé par l’Organisation mondiale de la santé. Ces particules sont des éléments microscopiques en suspension dans l’air, produites par des facteurs naturels (tempêtes de sable, de poussière) ou dues à l’activité humaine (industrie, transport...). Elles pénètrent dans les voies respiratoires et se greffent sur les cellules pulmonaires ».Leur taux de présence dans l’air est directement lié à l’apparition de maladies respiratoires : asthmes, bronchites, cancers... » Selon d’autres études, le taux d’asthmatiques au Liban est de 50 % supérieur à celui de l’Europe ou des États-Unis. Si le niveau de pollution était ramené aux standards fixés par l’OMS, le nombre d’asthmatiques pourrait diminuer de 70 % et les bronchites de moitié.
La principale source d’émission de particules fines au Liban est le trafic routier : beaucoup de voitures, beaucoup d’embouteillages, un parc automobile obsolète et mal entretenu ». « Désormais un automobiliste qui passe au moins une heure par jour sur la route risque de voir son espérance de vie diminuée de 20 % », dit-elle.
Pire encore, selon l’étude, le taux de pollution est plus élevé au bord de la chaussée (là où marchent les riverains, où se situent les commerces et les cafés...) à cause de la fumée dégagée par les pots d’échappement laquelle qui se concentre sur les deux côtés de la route. À cet endroit, le niveau de particules fines serait de 20 % supérieur à celui que l’on trouve au milieu de la chaussée. La concentration varie aussi selon le relief et la température. Une étude menée il y a un an par l’Université Saint-Joseph a en outre déterminé que le niveau de concentration est plus élevé au creux des vallées et que plus la température est basse, plus les particules fines stagnent près du sol et s’évacuent difficilement.
L’asthme :
-L’asthme touche les habitants du sud du Liban, il est fréquent dans le sud pour les habitants âgés de 18 à 60, et la plupart des patients touché sont d’un niveau socio-économique bas avec un salaire de moins de 200 $ par mois
-Comment l’asthme agit et quelles sont les symptômes ?
La crise de de d’essoufflement aigu et le symptôme le plus fréquent et aussi l’asthme peut se traduire par une sensation d’opération sur la cage thoracique. L’asthme consiste à une difficulté à respirer profondément.
Les causes de l’asthme :
-Prédisposition génétique a l’allergie (poussière, poils d’animaux ; pollens) tout cela peut causer une allergie intense.
-L’asthme est une maladie héréditaire, comme témoigne le nombre élevé de personne atteints au sein d’une même famille.
-L’asthme était en relation avec d’autres maladies métaboliques comme l’alcool (OR 11,78), le diabète type I (OR 5,45) et l’obésité (OR 4,08).Il est de même fortement associé à l’ex-tabagisme (OR 4,36) et la dépression (OR 25,62).
Le cancer de poumon :
D’après les données récentes de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), les décès causés par le cancer du poumon au Liban représentent 4% du total des décès dans le pays. Les taux d’incidence sont en augmentation à cause de nombreux facteurs, tels que le vieillissement, l’accroissement constant de la population et une dépendance tabagique répandue.
Presque tous les cancers liés à la cigarette sont en hausse, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Le cancer du poumon n’est pas une seule et unique maladie. Il en existe deux types: le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) et le cancer du poumon à petites cellules (CPPC). Les CNPC, qui représentent à peu près 85% de tous les cas de cancers de poumon, sont eux-mêmes divisés en plusieurs sous-types, notamment celui de la mutation du Récepteur EGF. Il existe désormais un nouveau traitement lancé récemment qui retarderait l’évolution des tumeurs et améliorerait la qualité de vie des patients et de leurs symptômes tels l’essoufflement, la toux et les douleurs de poitrine. D’après les essais cliniques, l’espérance de vie moyenne des patients ayant suivi le nouveau traitement a été prolongée de 12,2 mois à13 mois par rapport à la chimiothérapie. Les traitements conventionnels des cancers du poumon, comme la chimiothérapie, affectaient les cellules saines, aussi bien que les cellules cancéreuses, et s’accompagnaient souvent d’effets secondaires tels que nausées et vomissements, perte de cheveux et suppression du système immunitaire. Ces effets peuvent conduire à de graves complications et à une dégradation considérable de leur qualité de vie. Contrairement à la chimiothérapie, la thérapie d’un traitement ciblé agit directement sur les cellules cancéreuses, et elle est donc moins nocive pour les cellules normales. Ce nouveau traitement agit d’une manière unique qui lui permet de ne cibler que les cellules cancéreuses et de bloquer les R-EGF et les autres membres de la famille ErB de récepteurs, qui sont responsables de la croissance et de l’évolution du cancer.
Le cancer du poumon est le cancer le plus répandu dans le monde. En 2008, on en a diagnostiqué 872 nouveaux cas au Liban, et on prévoit que ce taux s’accroisse de 13% d’ici 2020, avec 985 nouveaux cas. Malgré les progrès faits dans la compréhension de la maladie et dans les options de traitement, le taux relatif de survie à 5 ans n’est malheureusement que de 3,6%.
La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) :
9 % des Libanais âgés de plus de 40 ans souffrent d’une broncho-pneumopathie chronique obstructive.
Les résultats de la première étude sur la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) au Liban montrent que 9 % des personnes âgées de plus de 40 ans souffrent de la maladie. Quatre-vingts pour cent de ces patients n'étaient pas conscients de leur condition.
La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) affecte 9 % des personnes âgées de plus de 40 ans au Liban.
Une étude a été faite et elle a englobé près de 2 000 personnes âgées de plus de 40 ans sur l'ensemble du territoire, avec pour but de déterminer la prévalence de la BPCO et des symptômes respiratoires chroniques au sein de la population libanaise. Pour ce faire, des tests de spirométrie ont été systématiquement effectués auprès de l'échantillon choisi. Il s'agit d'un examen qui aide à évaluer la fonction respiratoire d'une personne en mesurant le volume et/ou le débit de l'air qu'elle inspire ou expire. La spirométrie est un outil nécessaire pour évaluer les maladies bronchiques comme l'asthme et la BPCO.
Quelque 33,2 % des personnes incluses dans l'étude (51,2 % des femmes et 48,8 % des hommes) n'ont jamais fumé. Près de 31,8 % fument la cigarette et 20,8 % sont d'anciens fumeurs. De plus, 6,4 % consomment le narguilé, et 4,3 % la cigarette et le narguilé.
La BPCO est étroitement liée au tabagisme. C'est une maladie respiratoire causée par une inflammation chronique et caractérisée par une obstruction progressive des voies respiratoires. Dans les cas avancés de la maladie, le patient peut étouffer.
En plus du tabagisme, qui demeure la cause principale de la BPCO, le tabagisme passif et la pollution domestique et celle de l'atmosphère peuvent jouer un rôle dans son apparition. La maladie se traduit essentiellement par une toux chronique accompagnée de crachats, un essoufflement et une dyspnée. Les symptômes sont les mêmes que ceux observés dans l'asthme, mais la cause de la maladie est différente ainsi que le terrain. Sans oublier que l'asthme survient à un âge plus jeune et il est causé le plus souvent par une allergie.
Les résultats en chiffres:
Si la tendance actuelle se poursuit, la BPCO deviendra en 2020 la troisième cause de mortalité dans le monde, après les maladies cardiaques ischémiques et les maladies cérébrovasculaires.
L'étude, dont 1 728 questionnaires ont été analysés à ce jour, a montré donc que 9,2 % de la population libanaise âgée de plus de 40 ans souffre de BPCO et que 79,9 % de ces patients ignorent leur condition.
La prévalence de la maladie était plus importante dans la Békaa (14,2 % des cas) et au Liban-Sud (10,6 %). Le taux le plus bas de patients a été noté au Liban-Nord (6 %) après Beyrouth (9,2 %) et le Mont-Liban (9,1 %). Chez les femmes, la prévalence est moindre que chez les hommes (respectivement 6,6 et 12 % des cas) parce qu'elles fument moins. De même, la prévalence de la BPCO est plus importante chez les personnes âgées de plus de 60 ans.
Ce qui est certain d'après cette étude, c'est que les non-fumeurs encourent des risques minimes de développer la maladie puisque 1,7 % des cas uniquement ont été diagnostiqués chez cette catégorie de gens.
« Le tabagisme est un fléau mondial », plus d'un milliard de personnes dans le monde sont exposées aux effets néfastes de la cigarette. Près de 50 % des fumeurs pourraient développer la maladie.
Notons par ailleurs que selon l'étude menée au Liban et plusieurs autres études mondiales, la BPCO est une maladie qui reste sous-diagnostiquée. C'est une maladie qui limite aussi les capacités des patients à travailler.